Un cheval fixe aussi ses limites. Il réagira envers l’autre quand on ne tient pas compte de ses besoins et des signes qu’il émet. Cependant, quand un cheval est à nouveau abordé correctement, il renouera le contact sans préjugés (Thiel, 2012). « Le fait que le cheval accepte tant de l’homme et qu’il s’ouvre à nouveau à l’homme une fois que celui-ci le traite à nouveau d’une façon appropriée, est une vraie bénédiction pour la thérapie. » (Thiel, 2012 p.36).   

 

Le cadre du travail avec les chevaux se prête bien pour donner aux enfants la possibilité de prendre leur responsabilité concernant le cheval, les autres et eux-mêmes.  Grâce à l’estime que beaucoup d’enfants ont pour les chevaux, ils accordent beaucoup de valeur au fait qu’un cheval leur soit confié (Seibler-Stoffl, 2012). 

 

Grâce au pouvoir d’attraction du cheval, on a tendance à expérimenter plus vite de nouvelles choses ou à accepter plus vite certains procédés qu’on refuserait dans d’autres circonstances (Thiel, 2012). Le fait d’être confronté à des situations-problèmes neuves quand on n’a aucune expérience avec le cheval, stimulera la capacité de résolution des problèmes. En travaillant de façon empirique avec le cheval, le sentiment d’autonomie est également stimulé de façon positive (Hanneder, 2012). 

 

Les mouvements avec et sur le cheval ont une action spécifique sur le corps et sur l’esprit. Ce qui est unique aux mouvements du cheval, c’est qu’ils ne peuvent être reproduits ou simulés par le thérapeute. Le mouvement tridimensionnel que le cheval au pas induit sur le bassin de la personne qui le monte est utilisé spécifiquement pour améliorer la fonction motrice de l’homme (Verhaeghe, 2017). De plus, le fait de se sentir porté par le cheval est également utile durant la thérapie (Thiel, 2012).        

 

Plusieurs processus physiologiques prennent place dans le corps à cause de l’activité physique que provoque le travail avec ou sur le cheval. Le fait de bouger et d’établir de nouveaux contacts (comme avec le cheval) stimule le cortex préfrontal (Rutgers, 2017). C’est la partie du cerveau qui gère plusieurs fonctions comme la planification, le comportement social et le contrôle des impulsions (“Frontale cortex, wat doet dit gedeelte”, z.j.).     

Quand on fait de l’exercice physique, les « bons » déclencheurs sensoriels comme l’ocytocine, la dopamine et l’endorphine augmentent. Une augmentation de la dopamine augmente le niveau d’alerte d’une personne ce qui engendre une amélioration du fonctionnement cognitif et des fonctions exécutives (Rutgers, 2017). L’ocytocine, souvent aussi appelée l’hormone de l’amour, joue un rôle dans les liens sociaux. Dans le contact avec les animaux, la production de sérotonine augmente ce qui donne une sensation de bonheur (Rutgers, 2018). L’activité physique et le contact avec les animaux font également diminuer les « mauvais » déclencheurs sensoriels comme le cortisol et l’adrénaline. Le rythme cardiaque et la tension artérielle baissent ce qui influe aussi la diminution de l’angoisse et l’agitation (Rutgers, 2017). 

De Graeve, M. (2019). Oplossingsgericht werken met het paard. [Niet gepubliceerd eindwerk].Gent: Arteveldehogeschool, Postgraduaat Hippotherapie/Equine Assisted Therapy

Frontale cortex, wat doet dit gedeelte [Website]. (z.j.). Geraadpleegd op 5 maart 2019 via http://www.frontalekwab.ne/frontale-cortex/

Hanneder, S. (2012). Psychotherapie met het medium paard: theoretische overwegingen en een exemplarische voorstelling van de psychotherapeutische werkwijze met het  medium paard. In U. Thiel (Red.), Equitherapie: ontwikkelen, bevorderen, ondersteunen en genezen met behulp van het paard (pp.292-319). Lochem: Horses and driving books.

Rutgers, P. (2017). ‘Help, mijn juf is een paard!’: het versterken van executieve functies door ervaringsleren met paarden. Amsterdam: Uitgeverij SWP.

Rutgers, P. (2018). Het paard als werkzame factor in de jeugdzorg. Jeugdbeleid, 12, 105-112. doi: 10.1007/s12451-018-0178-x

Seibler-Stoffl R. (2012). Systematische bevordering met de hulp van het paard, wat bij wie en hoe?: Indicatiegeleide bevordering bij orthopedagogisch rijden en voltigeren.

In U. Thiel (Red.), Equitherapie: ontwikkelen, bevorderen, ondersteunen en genezen met behulp van het paard (pp.292-319). Lochem: Horses and driving books.

Thiel, U. (2012). Equitherapie: ontwikkelen, bevorderen, ondersteunen en genezen met de hulp van het paard. Lochem: Horses and driving books.

Verhaeghe, F. (2017-2019). Postgraduaat hippotherapie - equine assisted therapy (EAT) -therapie met assistentie van paarden (TAP) [Cursus]. Gent: Arteveldehogeschool Postgraduaat Hippotherapie/Equine Assisted Therapy

Le cheval est un animal de troupeau. Par conséquent il a comme caractéristique d’être très réceptif au moindre signe qu’émettent les autres chevaux avec lesquels il vit (Thiel, 2012). De ce fait, le cheval remarquera aussi très vite le moindre changement de posture ou d’état d’esprit chez l’homme. Il est capable de ressentir l’agressivité, l’angoisse et l’affection de l’autre (Hanneder, 2012). 

Un thérapeute qui connait bien son cheval peut se servir des signes que l’animal émet en réponse aux messages qu’il perçoit de la personne qui travaille avec lui.  

 

Contrairement à l’homme, le cheval n’est pas capable d’émettre ou de recevoir des messages à contenu double. Quand quelqu’un est fâché, le cheval le ressentira par le langage corporel de la personne, même si elle prétend être totalement calme. Le cheval n’est pas capable de comprendre littéralement les mots que l’on exprime, mais il est capable de ressentir ce que quelqu’un ressent au moment présent. Le cheval voit donc la personne comme elle est. Ceci implique que quand on veut obtenir quelque chose d’un cheval, il est primordial d’employer un langage corporel juste (Thiel 2012). 

 

Le cheval se comportera, contrairement à l’homme, toujours comme ils se sent (Thiel, 2012). De plus, le cheval ne juge pas. Le statut ou les prestations d’une personne ou le physique de quelqu’un ne jouent pas de rôle dans sa façon de créer un lien avec l’homme (Hanneder, 2012). Le cheval est authentique dans sa prise de contact et apporte par conséquent la sécurité nécessaire pour établir un lien de confiance avec lui.

Pourquoi impliquer des chevaux dans une thérapie ?